Sujet: Une nuit paisible [terminé] Mer 6 Fév - 22:04
ひとりで… by 羽岡佳 (ost gto 2012 # song 10)
Le repas à la cantine était immonde, comme d'habitude depuis mon arrivée dans ce bahut. J'avais l'impression de manger ce qui avait déjà été mâché ou pire... rejeté. Les plats au Japon étaient tout de même meilleurs : équilibrés, ils avaient plus de goûts et de variétés. Cela me donnait juste envie d'aller dans un restaurant japonais de la ville pour y faire mes repas, hélas je n'avais pas le moindre sou. Je quittais alors la cantine sans avoir mangé grand chose comme d'habitude, désespérée. Mais qu'est-ce qui m'avait prit de venir en France au juste ? Certes mes amis étaient les plus sympathiques que je connaissais, mais j'avais l'impression de les gêner. C'est vrai quoi... ils ne me faisaient pas assez confiance pour me confier ce qu'il se passait sur ce monde virtuel ? Est-ce que je les gênais ? Ou bien avaient-ils simplement peur que je les trahisse ? Au fond, les questions qui se bousculaient dans ma tête ne trouveraient certainement aucune réponse ce soir, ce qui me poussait alors à dévier ma route sur le terrain de sport, au lieu d'aller me coucher. J'étais dans la chambre d'Aélita depuis mon entrée à Kadic et je n'avais jusque là pas assez bien dormi. Le pourquoi ? Cette jolie demoiselle aux cheveux roses faisait des cauchemars chaque nuit et elle hurlait à chaque fois "papa", moi qui avais fui le mien parce qu'il ne s'était jamais occupé de moi, j'en venais à être vite lassée. Elle ne me parlait jamais de lui, mais ses cauchemars m'en disaient long sur le sujet. Je pense qu'elle l'avait perdu dans Lyoko, qu'il s'était sacrifié pour lui sauver la vie, je pense même qu'il est l'auteur de la défaite de ce sale programme, mais je ne saurais pas le confirmer.
La nuit était calme, il n'y avait que quelques élèves sur les escaliers devant la sortie de la cantine, les autres étaient certainement déjà partis se coucher, si on en jugeait par le nombre de lumières dans l'internat qui s'allumaient et s'éteignaient au fur et à mesure. Le professeur Moralès, lui, se baladait comme un surveillant très qualifié, autour des bâtiments, c'était étonnant qu'il ne m'ait pas vu m'isoler sur les gradins du stade. J'imaginais déjà qu'il me ferait la morale s'il me voyait là.
- "À cette heure ci, on est dans son lit, et pas allongé sur les gradins ! Allez mademoiselle Uehara, retournez dans votre chambre."
Si seulement j'avais le cœur à obéir à ces quelques pensées, ce serait déjà fait depuis longtemps. Je restais néanmoins allongée de tout mon long sur cette première marche de gradin, une jambe pendant jusqu'au sol, et l'autre légèrement pliée. J'observais les étoiles en songeant à tout ce qu'il s'était passé depuis que Xana était revenu. Le revers de ma main sur le front, je contemplais ce silence apaisant et j'en venais même à penser à mon père qui avait été aussi silencieux que ce terrain durant de longues années. C'est fou, je fuis l'homme qui ne s'est jamais occupé de moi une seule fois depuis que ma mère est morte, et pourtant j'arrive à verser des larmes en pensant à lui. Quand soudain, des bruits de pas qui s'avançaient vers moi me firent me redresser en essuyant cette vilaine larme qui s'était permise de glisser sur ma joue.
- Qu'est-ce que tu veux ? Demandais-je, légèrement surprise de cette venue.
Dernière édition par Akira Uehara le Jeu 7 Mar - 16:31, édité 4 fois
Richard Miliace
Messages : 1002 Date d'inscription : 30/01/2013 Age : 29 Localisation : Sur Terre, cherchant Akira.
Sujet: Re: Une nuit paisible [terminé] Jeu 7 Fév - 3:03
"Une erreur est survenue lors de votre matérialisation, veuillez patienter quelques instants."
Sans blague? Une erreur? J'avais pas remarqué. Cela fait plus de une heure que je suis bloqué dans l'entre-monde, et tout ça à cause d'un stupide programme qui ne s'est pas programmé correctement, non mais je vous jure...
"Merci de votre patience, vous allez bientôt être matérialiser" tonna la voie mécanique et monotone du programme crée par Xana pour me permettre de me rendre dans le monde réel.
J'allais en effet dans le monde réel, j'avais une mission, une très grande mission. Je me devais de l'appliquer, qu'importe les efforts que je devais mettre en œuvre pour cela. Ma mission, infiltrer le groupe des Lyoko-guerriers, gagner leur confiance et ainsi les détruire de l'intérieur. Que je suis heureux que Xana met choisit, je le suis un peu moins à cause de ce foutu programme qui ne marche même... Ah! Enfin!
"Matérialisation dans 5, 4, 3, 2, 1, 0!"
Je suis comme aspiré dans un tuyaux très étroit et très visqueux pendant quelques secondes avant de enfin ressentir un élément solide sous mes pieds. Je tourne la tête, je suis dans un scanner, la porte s'ouvre en grinçant. Je me glisse dehors, je regarde autour de moi une nouvelle fois, j'observe la salle des scanners, avant de prendre une grande inspiration et de m'écrier :
"Lyoko-guerriers! J'arrive!"
Je cours alors vers le monte-char, m'engouffre dedans et presse le bouton de l'étage le plus haut. Le monte-char grimpe lentement les nombreux mètres qui me sépare du monde réel, le soleil, l'herbe, le ciel, ça fait bien longtemps que je ne les avais pas vu, et je suis excité à l'idée de pouvoir de nouveaux les contempler. Enfin, l'ascenseur s’arrête et les portes s'ouvre, je sors à vive allure et me dirige vers la sortie. Je vais tellement vite que je ne vois que d'un œil tous les bulldozers qui traine dans l'usine. Je franchis la porte d'entrée de l'usine. Je m'attends à ressentir un effet de chaleur sur mon épiderme, mais il n'en est rien. J'ai froid, je ne vois presque rien. Qu'est-ce que c'est que ce bordel? Je lève les yeux. Je vois avec dégoût, un ciel noir comme une tache d'encre. Il fait nuit, je ne pourrais pas contempler le soleil dès le jour de ma sortie. La colère me monte à la tête, il faut que je me calme, mais comment? Je sais! Je vais aller au lycée de Kadic, et je vais tous de suite m'occuper d'un des membres des Lyoko-guerriers. Personne ne saura que c'est moi qui est fait le coup et je serais apaiser pour la fin de la journée. Je commence à courir dans la direction du lycée, en passant par la ville, je pensais pouvoir faire tous le voyage en courant, mais arrivé au milieu, je commence à avoir mal au ventre et au cœur. Arg! Quelle douleur, cela fait tellement longtemps que je ne suis pas sortit, que mon corps a oublié tous les désavantages du monde réel. Je m’arrête deux secondes pour reprendre mon souffle puis je continue, en marchant cette fois. J'arrive enfin à Kadic. Un vieux bâtiment, à deux doigts de s'effondrer se dresse devant moi. C'est vraiment ici, qu'étudie le groupe le plus dangereux face à mon maître Xana? Je franchis la grille, laisser ouverte par l'inadvertance du gardien des lieux, et me dirige vers un lampadaire allumé. Arrivé en dessous, je regarde l’horizon à la recherche d'une vie humaine. Soudain une voie tonne dans mon dos :
"Eh toi! Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure?"
Je me retourne et je vois un homme âgé, dans la cinquantaine, dans un survêt rouge, me regardant d'un air sévère les bras sur les hanches. Je n'ai pas le temps de papoter avec lui, je choisis la fuite. Au moment où je commence à courir, je l'entendis me dire avant de se mettre à ma poursuite :
"Attends un peu mon gaillard, tu ne crois tout de même pas pouvoir échapper au grand Jim, surnommé Jim la flèche au collège. Mais je préfère pas en parler."
Je commence à courir en rond autour d'un arbre, après quelques tours, Jim s'arrête, à bous de souffle, j'en profite pour courir vers un endroit où me cacher. Je rentre dans un bâtiment et commence à ralentir. Je visite ce lieu, s'agit-il de l'internat? Non... Ce sont des gradins... Il n'y a rien ici... Je vais partir de ce... mais... que... là, sur les gradins, cette chevelure bleue, il n'en existe pas deux, c'est une Lyoko-guerriére. J'en est trouver un, et elle est isolée en plus, je vais pouvoir m'occuper d'elle. J'avance lentement dans sa direction, en essayant de ne pas faire de bruit. Aie! Elle m'a entendu, elle se redresse et demande :
"Qu'est-ce que tu veux ?"
Elle me regarda dans les yeux, une petite larme coulant sur sa joue. Mais... aie... qu'est-ce que... mon cœur... il se serre... pourquoi? Qu'est-ce que je ressent... Je n'avais jamais ressentit ça avant. Mes joues commencent à me bruler. Elle continue à m'observer, elle attend une réponse, je fais quoi? m****, je fais quoi? Il faut que je réponde, elle va se méfier sinon...
"Hmmm... Je... Je..."
Mince... j'arrive pas à en placer une... pourquoi? Pourquoi je perd mes moyens en face d'elle? Je l'avais déjà ressentit avant... mais là... la voir en vrai... c'est autre chose... mon cœur me serre de plus en plus... il va exploser... il faut que je dise quelque chose... je n'arrive plus à penser...
"Je... je m'appelle Aory... Richard Miliace... je... je suis nouveau ici... et... je me suis perdu..."
Qu'est-ce que je raconte... pourquoi je raconte ma vie... je devais juste la tuer... Elle est là... en face de moi... vulnérable... mais je ne fais rien... mon cœur ne veux pas lui faire du mal... les ordres de Xana sont infinie pourtant... je dois l'écouter... mais... je ne veux pas... je ne veux pas lui faire du mal... Pourquoi... Qu'elle est donc ce maléfice qui me prend au ventre... Je n'arrive plus à penser correctement... Je sombre...
Dernière édition par Richard Miliace le Ven 8 Fév - 4:38, édité 2 fois
Akira Uehara
Messages : 201 Date d'inscription : 06/01/2013 Age : 34 Localisation : Labo
Sujet: Re: Une nuit paisible [terminé] Mer 13 Fév - 17:44
優しくなれたら by 羽岡佳 (ost gto 2012 # song 22)
Alors que je me lamentais sur mon sort, songeant à mon père qui m'arrachait des larmes en pensant que finalement il me manquait, j'entendais au loin le professeur Moralès crier sur quelqu'un "Eh toi! Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure?", sur le coup, j'avais sursauté comme une gamine prise sur le fait, pensant qu'il s'adressait sans doute à moi, puis j'ai vite détourné les yeux en voyant que ce n'était pas le cas, il courait après un garçon en continuant de s'égosiller. "Attends un peu mon gaillard, tu ne crois tout de même pas pouvoir échapper au grand Jim, surnommé Jim la flèche au collège. Mais je préfère pas en parler." Je continuais alors d'admirer la lune en mettant mon bras sous ma tête, histoire de ne pas avoir mal au crâne, car les gradins qui faisaient trois marches étaient en pierre, certes ce n'était pas l'endroit idéal pour rêvasser. Il était froid, humide et très peu confortable, mais c'était toujours mieux qu'entendre Aelita hurler dans son sommeil. Deux ou trois larmes descendirent le long de ma joue et tombèrent sur le col de ma robe. Oh mince, si cela continuait ainsi, je n'aurais bientôt plus assez d'essuyer mes yeux pour cacher ma mélancolie. C'est alors que j'entendis des pas s'approcher de moi, je me redressais alors, histoire qu'on ne croit pas que je dorme comme une pauvre SDF sans toit ni endroit où aller. Je levais les yeux et je vis un type un peu plus âgé que moi qui sortait de la pénombre pour venir perturber ce moment de solitude que malgré moi, j'appréciais un peu. Grand, des cheveux bruns courts, des lunettes qui lui donnaient un air mature... Ce jeune homme n'était pas moche du tout et avait un style vestimentaire plutôt chouette à voir. Je ne l'avais jamais vu ici auparavant, cela dit, il semblait être étudiant et je ne pouvais pas me fier sur les pauvres petites semaines depuis lesquelles j'étais arrivée pour me permettre de juger s'il était nouveau. Je lui demandais alors tout en essuyant mes joues, ce qu'il voulait, et en fixant ses yeux, je vis un changement soudain dans son comportement. Lui qui semblait aux premiers abords calme, il avait maintenant des joues rosées ainsi qu'un regard légèrement paniqué. Est-ce qu'il était gêné de me voir pleurer ?
- Hmmm... Je... Je... - Tu ? Demandais-je d'une petite voix, me remettant de mes émotions. - Je... je m'appelle Aory... Richard Miliace... je... je suis nouveau ici... et... je me suis perdu... Disait-il avec hésitation.
Le pauvre, il rougissait, il semblait être timide... Je trouvais ça mignon, bien qu'un peu drôle sur le coup. Je me mis à rire gentiment puis je me calmais, j'espérais qu'il ne prenne pas mal mon petit rire.
- Moi c'est Akira... Uehara Akira. Prononçais-je avec mon accent japonais. Enchantée Richard, je suis nouvelle aussi, mais ça fait deux semaines ou plus que je suis là.
Je regardais le jeune homme me faisant face et l'idée me vint de l'inviter à s'asseoir. Bien sûr, je suis sociable moi, que croyez vous ! Je tapotais alors silencieusement la pierre de ce long et haut siège sur lequel j'étais assise, avant de voir repasser Jim en courant dans le sens inverse d'où il était venu, le pauvre, il cherchait encore celui qui lui avait filé entre les doigts ! Ma main vint fermée en poing sur ma bouche avant que je ne pouffe joyeusement de rire. Décidément, plus têtu que Jim Moralès, ça n'existe pas. Cela dit, ces chaleureuses petits compagnies m'avaient vite fait oublier ma tristesse, et surtout les pensées idiotes que j'avais à propos de mon paternel, ce qu'il pouvait bien faire, s'il pensait à moi etc.
Dernière édition par Akira Uehara le Jeu 7 Mar - 15:52, édité 1 fois
Richard Miliace
Messages : 1002 Date d'inscription : 30/01/2013 Age : 29 Localisation : Sur Terre, cherchant Akira.
Sujet: Re: Une nuit paisible [terminé] Jeu 14 Fév - 3:24
"Moi c'est Akira... Uehara Akira."
Akira... Quel nom magnifique, juste le fait de l'entendre me suffit pour me rendre heureux, mais pourquoi? Mon cœur bat à un rythme effrénée comme si j'avais courut pendant 10 minutes à pleine vitesse!
Elle a rit aussi, un rire semblable à du cristal, son rire m'a atteint au plus profond de l'âme, elle a faillit me faire lâcher prise, mais mes jambes tiennent bon! Elle me propose de m'assoir à ces côtés, elle tapote le banc, juste à 10 centimètres d'elle! Ma gorge est sèche, mes mains moites, mon esprit se vide des informations inutiles pour ne laisser que celle d'Akira! Xana, la mission, mon but... rien d'important face à cette jeune fille qui se tient assit devant moi! Je m'avance doucement et m'assoit à coté d'elle, mon cœur bat si vite qu'il pourrait exploser à n'importe quel instant! Je la regarde, ses lèvres bougent, mais... je ne puis entendre ses paroles. Sa voie ne me parvient plus...
Pourquoi?
Son rire est semblable au cristal, sa voix est semblable à un diamant brillant de milles feu! Pourquoi ne puis-je plus l'admirer! Qu'est-ce que mon corps a? Pourquoi refuse-t-il de me laisser avoir un moment de joie dans mon monde si triste? Je baisse la tête et regarde le sol, c'est ma place! Rien à changer dans ma vie, même après avoir rejoint Xana...Je suis seul, je le serais toujours, toujours malaimé, toujours...
"Richard?"
Que... Qu'est-ce que c'était?
Ce doux son qui est parvenu à mes oreilles? Je relève la tête et regarde Akira. Elle sourit! C'est sa voix que j'ai entendu! Je ne suis plus seul! Elle a dit mon nom, que je suis heureux! Je veux rester avec elle! Même si pour cela, je dois me battre contre mon propre malheur! Rien, oui, rien ne pourra me forcer à quitter des yeux cette lumière salvatrice!
"C'est ce que tu crois mon cher!" Lança une personne se trouvant derrière moi.
Qui? Qui a parlé?
Je regarde autour de moi.
Il ne peux pas être là! Il ne peux pas sortir de ma tête!
Je me tourne de nouveau la tête vers Akira et je m'aperçoit avec horreur, que le temps semble avoir disparut! Elle ne bouge plus, il n'y a plus un bruit, plus un son! Sauf... des pas! Qui se dirige vers moi! Dans mon dos! Je me retourne vivement et aperçoit ce que j'avais le plus redouter! J'ai devant moi, l'unique personne qui ne devait pas se trouver là! Tout simplement car il n'existe pas! Il n'est qu'une création de mon esprit! Mais alors...
"Que fais-tu là? AORYANE!"
Il me sourit, il me ressemble parfaitement, seul ses yeux, qui sont rouge sang, et ses habits sont différent de moi! Je soutient son regard, il ouvre alors la bouche et me lance :
"Tu t'amuses bien? Tu aimes ça? La vie réel?"
Je continue de le fixer, une veine commence à frapper ma peau au niveau du visage, je me redresse et lui répond d'un ton menaçant :
"En quoi ça te concerne? Tu n'est qu'une création de mon esprit! Tu n'a rien à voir avec moi! Disparait!"
Il rigole de nouveau, il rit avec ce rire que je déteste, un rire sombre, brute, grisant, qui attaque tes nerfs, qui ne te laisse pas intact. Un rire digne d'un monstre! Il s'avance vers moi, je ne bouge pas, je ne vais pas me défiler devant lui, je suis le maître, je suis l'original! Il s’arrête à deux pas de moi et me chuchote à l'oreille :
"Tu sais, tu peux penser tous ce que tu veux, le plus monstrueux entre nous deux, c'est toi! Et je vais te le prouver!"
Que veux-t-il dire? Moi? Un monstre? Pire que lui? N'importe quoi! Qu'est-ce qu'il raconte ce type!
Soudain, Aoryane disparait de ma vision, j’entends un petit rire derrière moi, je me retourne et la scène que je vois me glace les entrailles. Aoryane se tient juste à coté de Akira et avance ses mains vers des zones interdites de son corps! Ma rage explose, je m'élance vers lui, l’attrape par le cou et le serre de toute mes forces!
Je vais te tuer, te tuer, te tuer!
Il continue à rire pendant un instant puis disparait en un nuage de fumée. Ma vue et brouillé, je ne vois rien.
Il a disparut, tous va bien Akira, tout va bi...
La fumée se dissipe et devant mes yeux je m'aperçois que...
"Non! Non! Impossible! Noooooooon!!!!!!!"
Entre mes doigts encore serré qui tenaient le cou de Aoryane il y a à peine dix secondes, se trouve le cou d'Akira. Ses yeux devenaient blancs, de la bave coulait le long de ses lèvres, et elle commence à partir vers l'autre monde. Je la lâche immédiatement et je regarde mes mains avec terreur pendant qu'elle chute au ralentit devant moi. Son corps s’écrase au sol telle une poupée de chiffon. Des pas se rapproche de moi, une voix se fait entendre :
"Ah! Te voila mon gaillard! Tiens toi prêt à... Qu'est-ce que... Qu'est-ce que cette jeune fille fait par terre?"
Je me retourne lentement, ouvre la bouche, et comme par magie, malgré mon état de choc dit d'un ton sans réplique :
"Cette jeune fille c'est évanouit, aller la secourir, menez-la au plus vite à l'infirmerie! N'êtes vous pas le surveillant de ce lycée? Votre devoir envers les élèves doit passer avant toute chose! Aller! Sauvez la!"
Le surveillant comprend immédiatement ce que je lui est dit, il se précipite vers elle, la prend dans ses bras et court en direction de l'infirmerie. Au moment où il dispariat de ma vision, mes jambes, mon esprit, mon moral et ma détermination m'abandonne. Je tombe à genoux sur le sol et hurle. Je hurle de douleur, de rage et de haine. Je me maudit, moi et ma faiblesse. Je me déteste, moi et mon esprit dérangé. Je veux me tuer, moi et mon double. Celui qui m'a pris la seule chose qui compter pour moi. Et c'est à ce moment, qu'il décide de revenir et de me dire dans ma tête d'une petite voix sadique :
"Tu vois? Tu es pire que moi!"
(HRPG : Petite édit (Le 06/03/2013 à 20h39 (Réunion)), pas si petite que ça enfaite, parce que mon dernier post était vraiment trop court. Merci de votre compréhension!)
Akira Uehara
Messages : 201 Date d'inscription : 06/01/2013 Age : 34 Localisation : Labo
Sujet: Re: Une nuit paisible [terminé] Jeu 7 Mar - 14:16
「GTO」メインテーマ ~ Slow Ver. by 羽岡佳 (ost gto 2012 # song 24)
Étais-je si drôle que cela ? Étais-je si intimidante que je ne le pensais ? Ou bien était-ce ce garçon qui était tout perturbé d'avoir simplement fait ma rencontre, si hasardeuse soit-elle... ? Quoiqu'il en soit, il était étrange, rien que le fait qu'il m'ait dit son prénom en commençant par Aory... cela me faisait me poser des questions. Mais qui était-il en réalité ? Son regard semblait avoir la joie de vivre, ses yeux pétillaient de milles feux rien qu'en entendant ma voix, il tremblait et rougissait presque de mes actes comme de l'inviter à s'asseoir. Eh bien quoi, je n'allais pas lui dire de s'en aller alors qu'il me tenait gentiment compagnie, si ? Puis j'ai laissé le vent parler à ma place un long moment. À vrai dire, je ne savais quoi lui raconter. Il semblait si troublé et désarmé que je ne me sentais pas la force de le sortir de ses songes. Alors je relevais le menton et dirigeais de nouveau mon regard sur cette lune. De toute façon, rien ne valait ce beau silence dans une nuit si douce et si paisible. C'est alors au moment où je m'apprêtais courageusement à retourner dans ma chambre que je vis Richard s'agiter. Cela me coupait l'envie d'ouvrir la bouche. Il regardait autour de lui comme s'il voyait un fantôme, il cherchait, son regard changeait encore du tout au tout, il avait l'air perdu.
- Quelque chose ne va pas ? Ri... - Que fais-tu là ? AORYANE !
Il se redressait, s'agitait de plus en plus... À vrai dire j'en avais peur à cet instant, tellement peur que je me décalais de quelques centimètres. Je retournais dans ma tête plus de milles questions qui se bousculaient l'une l'autre. Il parlait tout seul, il se parlait à lui-même, ou bien il me confondait avec quelqu'un d'autre... Quoiqu'il en soit il n'avait pas l'air d'être dans son état normal, pourquoi cela avait-il changé d'un coup, si rapidement ? Je ne saurais y répondre.
- En quoi ça te concerne? Tu n'es qu'une création de mon esprit ! Tu n'as rien à voir avec moi ! Disparais ! - Disparaitre ? Moi ? Richard ? Oula... Il... vaut mieux que je rentre moi... Salut ! Disais-je effrayée par son comportement.
Quoique je dise, j'avais simplement l'impression qu'il ne m'entendait plus, il ne me regardait même pas en parlant, cela ne pouvait être que la preuve qu'il était juste extrêmement dérangé. Je commençais à me lever puis je vis le jeune homme s'avancer dangereusement sur moi. Ses mains tremblantes attrapaient ma gorge et me serraient tellement fort que je n'arrivais pas à respirer. J'attrapais ses mains et tentais de me libérer, en vain. Mes pieds ne touchaient même plus le sol et balançaient dans le vide.
- Lâches... moi... je ... peux plus..." Respirer. " Pensais-je à présent, ne pouvant plus sortir le moindre son de ma bouche qui tentait désespérément de reprendre son souffle. " De l'air... à l'aide ! J'ai mal... lâches moi ! Pourquoi... tu me fais ça ?! Qu'est-ce que je t'ai fais ? "
Mes bras retombaient, mon corps se relâchait totalement. Je suffoquais et je n'avais plus la force de bouger, je n'avais même pas eu le temps de me défendre. Ce type est un grand malade, pourquoi s'en prenait-il à moi comme ça ? Je ne lui avais rien fais pourtant. Mes yeux remontèrent et bientôt on n'en voyait plus que le blanc de l'orbite. Je ne voyais plus rien, je n'entendais plus rien, je me vidais de toute sensation, de tout sentiment, je n'entendais plus mon cœur battre... ou alors très peu...
- Non! Non! Impossible! Noooooooon!!!!!!!
Je ne pus plus sentir qu'une seule chose désormais : mon corps vint s'écraser comme une marionnette sans vie, sur le sol. Le reste ... n'est qu'un trou noir pour moi. Je ne pouvais plus bouger, mes yeux s'étaient fermés, je ne ressentais plus rien, j'avais juste la sensation que je partais loin, très loin et à une très grande vitesse... Je ne savais alors pas que quelqu'un venait rapidement à mon secours. Ni même qui cela pouvait être.
- Ah! Te voila mon gaillard! Tiens toi prêt à... Qu'est-ce que... Qu'est-ce que cette jeune fille fait par terre ? - Cette jeune fille s'est évanouie, allez la secourir, menez-la au plus vite à l'infirmerie ! N'êtes-vous pas le surveillant de ce lycée? Votre devoir envers les élèves doit passer avant toute chose ! Allez ! Sauvez-la !
Jim parlait en même temps que le garçon, n'entendant presque pas un mot de ce qu'il disait, énervé qu'on ne respecte aucune règle dans ce "bahut"...
- Collège... Je suis le surveillant du collège, et toi on peut savoir ce que tu fais encore là ?! À cette heure-ci on est dans son lit ! ... Muuh ? La sauver ?Je croyais qu'elle s'était évanouie ?!
L'homme se baissait sur moi, il plantait son index et son majeur, liés entre eux, dans ma gorge afin de chercher quelques signes de vie. Ma bouche dégoulinait de bave transparente et l'homme put découvrir avec stupeur qu'il y avait des marques rouges autour de mon cou. He oui, ma peau se marquait assez vite du fait de sa pâle couleur d'origine. On aurait presque pu me confondre à une française si on ne connaissait pas mes origines, tellement j'étais blanche... L'homme retournait vivement son regard effrayé et déboussolé sur le jeune homme et lui dit :
- Nom d'un p'tit bonhomme ! Mais tu te moques de moi en plus ! Évanouie ?! Tu l'as étranglé oui ! Ça fera dix heures de colle ! Dix ! Files chez le proviseur immédiatement ! Hurlait-il en s'énervant de plus en plus.
Jim tremblait, à vrai dire il ne savait pas quoi faire, il tentait de restaurer son calme afin de pratiquer un sauvetage rapide... un massage cardiaque ? Du bouche à bouche ? Quelle horreur ! Il balançait ses bras d'avant en arrière et les tournait en respirant profondément...
- La sauver oui... la sauver... Bon ! Allez, c'est quand même pas une gamine qui va me faire oublier ce que je sais faire ! Je préfère même pas y penser... Alors c'est parti, sauvons-la...
Il prit une profonde inspiration et pinçait mon nez dans l'espoir de faire entrer de l'air plus vite dans mes poumons... Cette sensation était désagréable et quelle odeur répugnante... Je sentis ensuite quelque chose oppresser ma poitrine, l'homme appuyait aussi fort qu'il le pouvait pour faire repartir mon corps... Il appuyait, appuyait, le temps passait... lentement... Je repris tout à coup ma respiration et je toussais, cette douleur à la gorge m'empêchait de respirer normalement alors je continuais de suffoquer. Hélas je ne pouvais plus bouger... J'ignorais pourquoi.
- Bon allez... À l'infirmerie. Dit-il en prenant mon frêle corps dans ses bras musclés. - M'sieur ? Demandais-je, revenant à moi aussi lentement que glisse un escargot sur la route. - Te bile pas, je suis là ! ... Il lançait un regard furieux à Richard et ne put s'empêcher d'élever la voix une fois de plus. Mais t'es encore là toi ?! Fous le camp chez le proviseur et qu'ça saute ! Il reprit son calme et parlait à présent dans ses moustaches... enfin même s'il n'avait qu'une barbe de trois jours. Y a vraiment des coups de pied au cul qui se perdent. Et ça s'en prend à des filles en plus... Pff...
Le professeur Moralès se passait d'autres commentaires et avançait du plus vite qu'il pouvait vers l'infirmerie où il retrouverait rapidement Yolande qui se levait après avoir entendu du boucan dans le hall d'entrée du bâtiment. Quant à moi, je ne pensais plus qu'à une chose :
" Tu parles d'une nuit paisible... J'aurais mieux fais de rentrer dans ma chambre, au moins j'aurais entendu Aelita hurler toute la nuit, mais au moins, j'aurais pas manqué de me faire tuer par un pété de la tête qui s'amuse à parler aux gradins. "
Richard Miliace
Messages : 1002 Date d'inscription : 30/01/2013 Age : 29 Localisation : Sur Terre, cherchant Akira.
Sujet: Re: Une nuit paisible [terminé] Jeu 7 Mar - 15:17
Je suis seul... si seul... seul avec Aoryane... Je... Je n'en peux plus...
"Tu vois? Tu es pire que moi!"
A cet instant, au moment où sa voix a atteint mon esprit fatigué et fragile, j'ai pété un boulon! Les cris que j'ai poussé sont horribles, la bave qui sort de ma bouche se répand de toute part et mes yeux tournent dans leur orbite. Soudain, tous s'arrête et je tombe. Aoryane a réussit ce qu'il voulait... Il a pris possession de mon corps et je sais exactement ce qu'il va en faire... Il se relève, rit de tout son soul avant de courir en direction de l'infirmerie. Il ne sait pas plus que moi où elle se trouve mais il repère très vite le surveillant. je la voit aussi, Akira est dans ses bras, elle est toute faible, elle est terrorisé, tous ça par ma faute... Aoryane court vers eux, l'adulte l'entend et se retourne.
"Encore toi! Que fais-tu encore là?"
Aoryane rigole et lance d'une voix détestable :
"Je viens terminer le travail que Richard n'a pas put finir!"
Le surveillant n'a pas le temps de comprendre ce qu'il a dit, qu'il se retrouve déjà à terre assommer par un superbe coup de poing dans le ventre. Il tombe et Akira roule sur quelques mètres, elle se redresse doucement et observe Aoryane les larmes aux yeux. Aoryane rit de nouveau avant de l’attraper par le col de son tee-shirt et de lui chuchoter tout doucement :
"Tu es si belle... Normal que l'autre attardé soit tombé sous ton charme! Mais c'est un idiot! Il ne voit que le visage des femmes, il ne voit pas ce qui est le plus intéressant chez elles!"
Aoryane attrape alors le dessous de son habit et commence à le monter...
Noooon! Jamais! Pas devant moi!
Je me concentre et je lui fait lâcher prise. Akira tombe sur le sol, tremblant de tous ses membres et pleurant silencieusement. Elle regarde Aoryane avec un regard où se mêle différents sentiments, de la tristesse, de la terreur, de la peur... Tant de sentiments que je n'aurais jamais voulut voir dans ses yeux.
Tous ça à cause toi! Tu vas le payer Aoryane! Je ne suis pas aussi attardé que tu le prétends!
Je prend le contrôle de sa main droite et le frappe au visage de toutes nos forces combinées. La douleur nous transperce la tête mais je ne m'arrête pas. Je prend le contrôle de sa tête et de ses deux bras, je me penche sur le sol et frappe ma tête sur la béton pour assommer Aoryane. Akira regarde la scène sans la comprendre.
Ne me regarde pas... Ne me juge pas ainsi... J'aurais tant voulut te montrer mes qualités... Te montrer ma gentillesse... La prochaine fois... Je me serais débarrassé d'Aoryane et ainsi on parleras toi et moi en tête à tête et je serais le plus heureux de ce monde...
Au bous d'un moment, ma tête en sang, la douleur frappant de toutes part mon corps meurtrie, Aoryane tomba dans un sommeil d'une durée indéterminée et je put reprendre mon corps. Je me lève doucement, je regarde Akira qui n'a pas bouger de sa scène et lui dit du ton le plus calme que je peux sortir :
"Excuse moi... Tu apprendras à mieux me connaître la prochaine fois, quand on ne sera vraiment que deux..."
Je commence alors à courir, je laisse Akira seule... avec ses tourments... ses peurs... Je veux me retourner et la serrer dans mes bras, lui chuchoter que tous ira mieux, que je suis là pour elle... Mais tous ça... Aoryane me l'a volé... Je ne pourrais le faire que dans longtemps... lorsque ce démon sera partie de mon esprit! Je ne sais comment j'ai réussit à retrouver le chemin de l'usine avec tous ce sang sur le visage mais j'y suis parvenu! Je prend le monte-char, tape rapidement une suite de code sur l'ordinateur et pénètre dans un scanner avant de m’évanouir. La scanner se met en route et juste avant de repartir dans mon néant, une Ultime image d'Akira s'inscrit dans mon esprit, l'image de son rire...
Akira Uehara
Messages : 201 Date d'inscription : 06/01/2013 Age : 34 Localisation : Labo